Le désespoir
Le voile de la fatalité,
Tel un soleil couchant,
Frappe mon âme d’une dure réalité.
Mon doux amant,
Tu as le visage si pâle,
Et en ce lieu, tu es endormi.
Tu parais frappé d’un mal,
Dont jamais on ne guérit.
La tendresse de tes yeux,
La délicatesse de ton sourire.
Comme un aveu,
Te perdre ainsi me fait souffrir.
Je ne peux vivre sans toi.
Le poison coule dans tes veines,
Par désarroi,
Ou par peine.
Te rejoindre sur l’autre rive,
Me paraît délicieux.
Je quitte un navire à la dérive,
Et leur fais à tous mes adieux.
« Je veux baiser tes lèvres.. […]
Ô heureux poignard ! […]
Laisse-moi mourir ! »
Juliette