Le Newscript de Bertrand
Quand tombe la nuit, la ville devient lumières
Les rues se remplissent ou se vident de mystères
Les gratte-ciels sont des phares tristes et obscures
Monuments du passé, vestiges du futur.
Je marche sur le bitume des boulevards
Des rencontres se font d’aléas, au hasard.
La vie continue, elle ne s’endort jamais
De béton et d’acier pour ne pas se figer.
Le parfum d’été envoûte le promeneur
Le bruissement de l’eau comme un petit bonheur
Le sable chaud devient une douce saveur.
Ah ! Le vent hurle et applaudit le cerf-volant.
Qu’il est bon, si bon de voir rire les enfants !
Les belles vacances commencent maintenant.
Sur un chemin, j'ai cueilli quelques pâquerettes.
Derrière les bois, elles ont poussé en cachette.
Elles ont l'air si coquines ces dames champêtres
Que je les mettrai dans mon vase de violettes.
Gokayama est un ancien village traditionnel du Japon avec des maisons veilles de 300 ans !
Le temps s’est arrêté dans la contrée lointaine.
Le vieux jardinier regarde les fleurs pousser
Elles ont l’air bien belles au pied de la montagne
N’étaient-elles pas pareilles le mois dernier ?
Il voulut être mime, il finit jardinier.
Moins cultivé que les autres, on le pensait niais.
Dès les beaux jours, il rêvait déjà de l’été.
Les fleurs écloses et les abeilles, il les mimait.
Un jour, il trébucha ; le nez tout en poussière,
Et découvrit une fleur pleine de mystère.
Il voulut la couper ; hélas on refusa.
N’écoutant jamais personne, le mim’osa.
Printemps renaissant. Les dames-fleurs ont éclos.
Derrières nous, déjà si loin, ces jours moroses,
Fantômes d'hiver. Des souvenirs qui s'effaçent.
Soleil d'école et ciel azur. Rêve précoce.
L'esquisse du bel été plane sur nos têtes.
Voilà sur le chemin, l'étrange promeneur.
Il se cache de la lumière, un brin moqueur.
Aucune ombre ne le suit sous ses pas chantants.
Parfum de silence qu'il hume à chaque instant,
Un brin de solitude dans un coeur ardent.
Après le chemin, les champs devenus déserts,
Des vagues dorées où je me noie par plaisir.
Me voilà nager vers l'intouchable frontière
Mais je rêve déjà de pouvoir la franchir ;
Et au loin encore, le monde de l'inconnu.