Le rêve

En marchant sur un chemin de campagne,

J’ai levé les yeux, et vu cette montagne.
Alors, j’ai fait un rêve.

J’ai fait le rêve qu’un jour,

Je parcourrais cette montagne enneigée,

J’irais te rejoindre dans mon doux chalet.
 La cheminée crépiterait,

Le feu brandirait ses longs bras pour nous réchauffer.

Les flocons de neige frapperaient aux vitres,

Et vite, nous nous réchaufferions sous une chaude couverture,

Telle deux âmes unies.

J’ai fait le rêve qu’un jour,

Je marcherais dans cette montagne enneigée,

Le froid happant mon visage gelé,

Mes pieds s’enfonceraient dans la neige blanche et pure,

J’entendrais le doux murmure,

Le doux murmure du vent sifflant.

Au loin, le village endormi aux toits fumants,

S’éloignerait peu à peu, dans une vallée silencieuse.

J’ai fait le rêve qu’un jour,

Je descendrais de cette montagne enneigée,

Le cœur plein de souvenirs et de rêves égayés,

De ces folles nuits,

A la lueur des bougies.

Lentement, je me retournerais,

Et tu me sourirais,

Avec ton élégance et ta beauté.

En marchant sur un chemin de campagne,

J’ai levé les yeux et vu cette montagne,

Alors j’ai fait un rêve.

Le rêve qu’un jour, je reviendrais.

Le Bal

Telle une danse qui ne va se finir,

De belles étoiles que l’on charme,

Se mettent à nous divertir,

Avec leurs armes.

La musique berce nos têtes,

Dans ma maison ravie,

D’une union à l’aube de cette fête

Entre une jeune sainte et un beau parti.

Mais au loin, mon ange aux yeux d’émeraude,

Et un pèlerin aux douces paroles,

Prient dans la foi d’une ode.

De cette rencontre folle,

Sa destinée m’est inconnue.
Pourtant le mauvais présage règne,

Dans les tristes rues,

D’une ville où l’amour vaut haine.

« Je donne ce soir une fête, […]

attendez à contempler des étoiles

qui […] éclipseront la clarté des cieux. »

Comte Capulet  

La promesse

Triste réalité,

Que de voir un jour,

S’en aller,

Et par amour,

Une partie de soi.
Si cela suffit,

A dompter le désarroi,

Donnons un consentement ou un avis.

Un peu de patience

N’est pas une erreur,

Une peine immense,

De la prendre avec son heure.

Une âme qui se mérite,

Se fait par réflexion,

Telle une ode écrite,

Sans agitation.
Cette beauté admirée,

Ce cygne blanc,

Mieux qu’un ciel étoilé,

Un soleil plus brillant,

Donnons-lui sa main

A Paris, ce noble être,

Dès demain,

Après la fête.

 

« Juliette est la reine espérée de ma terre.

Courtisez-la, gentil Paris, obtenez son cœur. »

Comte Capulet

Claustrophobie

Peur de l’enfermement,

Angoisse permanente,

Respiration hachée,

Perdre pied.

Tourner en rond,

Et toucher le fond,

Embrasser la vie,

Regard vers la sortie.

©peresmaristes 

Hiver

Rude saison,

Ou blanche sanction.

Vous vous blottissez devant le feu,

A espérer mieux,

En faisant entendre votre tristesse.

Pourtant c’est ainsi que naissent,

Les rêveries d’un doux printemps.

Charmants enfants,

Qui sourient,

Quand la nature revit,

Cet hiver vous semble éternel,

Et vous regardez le ciel,

En attendant les beaux jours.

Vivez de cet amour,

Que vous donne la Dame des Neiges*.

*Bertha ou la Dame des neiges

est la déesse de la neige et de l'hiver

dans la mythologie scandinave.